En pensant à l'Afrique : quelles images nous venaient en tête ?
Des images peu attrayantes:
"désert, chaleur, sécheresse conflits ethniques, dictateurs, élections
truquées, corruption, condition des femmes, pauvreté, malnutrition, famine, drame
humanitaire, paludisme, fièvre jaune, ..."
Ces messages, véhiculés par les médias, sont malheureusement fréquents, et on peut se contenter de survoler le pays en avion , ou de son canapé, et surtout ne pas s'y arreter!
Ces messages, véhiculés par les médias, sont malheureusement fréquents, et on peut se contenter de survoler le pays en avion , ou de son canapé, et surtout ne pas s'y arreter!
Ou bien des images envoutantes : "berceau
de l'humanité, nature sauvage et préservée, arbres sculptés, Kilimandjaro, jungle, océans, lions, zèbres, éléphants, girafes, Massaïs, sourire des enfants, solidarité, missions humanitaires, films et littérature inspirante, recherche de l'eau source de vie, ..."
Au final, la meilleure idée n'est-elle pas de prendre un billet et aller voir de plus près soi même ?
En rentrant d'Afrique, voilà ce que nous avons ramené: un pays de contrastes
1/ La richesse, la diversité et la beauté des paysages
Les paysages sont très variés, avec une alternance de grandes plaines (plateaux d'altitude-en moyenne à 1500m) et de zones parfois très vallonnés,
de volcans et massifs, magnifiques et sublimés par cette terre rouge présente surtout dans le sud.
Nous avons rencontré beaucoup de verdure, de petites exploitations agricoles, nous rappelant en de nombreux aspects, ce que nous avions découvert à l'ile de la Réunion, il y a 20 ans déjà!
2/ La beauté et diversité du monde animal
C'est sur, nous sommes allés au Kenya pour ses réserves et sa faune et on en a
eu plein les yeux. Les animaux sont en pleine liberté, nombreux, variés. Il faut se déplacer
et chercher pour aller à leur rencontre et ils sont magnifiques.
Nous avons côtoyé de près des buffles, des
éléphants, des léopards, des lions, des gnous, des
zèbres, des girafes, des hippopotames, des gazelles de toutes sortes, des crocodiles, des oiseaux.
C'est aux
abords des lacs, que ces derniers étaient les plus nombreux et nous avons vu des pélicans, des aigles pêcheurs , des
cormorans, et bien d'autres dont nous avons oublié le nom.
Quel plaisir de les voir si beaux et en pleine santé.
3/ l'optimisme, les sourires, la solidarité, la débrouillardise
Malgré toute leur misère, les Kenyans ont la force de vous accueillir et de vous interpeler avec le sourire !
Ils ont un très grand sens de l'hospitalité que beaucoup pourrait leur envier.
Ils rendent service, étaient là quand nous sommes tombés en panne, discutent facilement pour
échanger, partager.
Inventent et trouvent des solutions à la plupart de leurs problèmes en disant " hakunamatata".
Ce sont des gens formidables et on espère vivement que le
gouvernement du Kenya saura exploiter , dans le bon sens du terme, cette énergie et richesse humaine pour développer le pays....
4/ La pauvreté
La quête de l'eau dès le matin, les km parcourus à pied par femmes et
enfants pour aller au point d'eau le plus proche, priorité de la
journée, nus pieds.
Les cabanes en tôle où les enfants jouent avec de vieux pneus dans
des flaques d'eau, et se lavent dans des rivières boueuses et
polluées.
Quel contraste avec notre monde européen ! Le système ne finira-t-il pas un jour par s'équilibrer ?
On parle actuellement de la plus grande sécheresse depuis 60 ans dans
la corne de l'Afrique (Somalie, Éthiopie, Nord du Kenya) et chez nous
on utilise de l'eau pour arroser nos fleurs et laver nos voitures ...
Et de nombreuses personnes èrent, aux bord du chemin, semblant attendre un lendemain... meilleurs?
Quel monde nos enfants construirons demain???.
Et de nombreuses personnes èrent, aux bord du chemin, semblant attendre un lendemain... meilleurs?
Quel monde nos enfants construirons demain???.
Le maigre colis que nous avons apporté dans le village Massai semble une goutte d'eau dans un océan. malgré cela , tous les petits geste comptent et ce qui nous semble une misère aura peut être fait le bonheur de quelques-uns.
5/ le climat
nous avons été surpris par l'alternance de belles journées ensoleillées, entrecoupées d'averses courtes et chaudes, et n'avons jamais souffert de la chaleur, malgré nos craintes de marins nordiques.
Toutefois, à notre arrivée sur la cote, à Diani, la chaleur était plus sensible et nous avons apprécié la proximité de l'océan, la piscine et l'ombre des palmiers. Durant notre excursion à Wasini, nous avons pris de très forts coups de soleil qui seront cuisant pendant plusieurs jours après notre retour. A croire qu'on n'a plus l' expérience du soleil en mer!!!!
Conclusion: Se protéger contre le soleil tropical (8x plus fort qu'en Europe) par de la crème et un chapeau; même si on ne sent pas les effets du soleil sur le moment.
Quelques petits conseils:
Ne pas hésiter à visiter plusieurs réserves, au prix, il est vrai, de quelques heures de route (entre 2 heures et 6 heures parfois), et cela pour plusieurs raisons :
Dire merci
Profiter de la vie
Découvrir d'autres contrées
Retour
sur nos hébergements:
Nous avons
préféré: le premier tented camp de Massai Mara
Il fait partie
du groupe Sentrim hotels. Très bon rapport qualité/prix, accueil chaleureux,
repas copieux et variés en buffet self-service, installations et piscine
agréable. Tentes spacieuses, avec moustiquaire, vue imprenable sur la montagne
avec le soleil levant.
puis vient le
tented camp Manyatta de Tsavo Est en second, avec la piscine privative dans
chaque tente, la vue sur la réserve. Mais les enfants n'ont pas aimé le restaurant
qui fait perdre plus de temps que dans un self-service et ils aiment garnir
eux-même leurs assiettes. Si on apprécie le service restaurant, c'est
parfait.
Puis vient le
Sentrim tented Camp d'Amboseli pour la vue sur le Kilimandjaro le matin. les installations
sont agréables et nous avons eu le même confort qu'à massai mara, mais un peu
moins intime.
Le côté
"hotel" du lodge de Naivasha était agréable, (RAS) sur les
prestations,
mais
notre coup de cœur va clairement sur
les
tented camps plus au cœur de la nature.
C'est
fabuleux et incroyablement reposant de vivre au rythme du soleil,
parmi
les bruits d'animaux,
tout
en ayant un très grand confort.
L'Hotel
Boulevard de Nairobi fait aussi partie du groupe Sentrim. Prestations simples
et peu de cachet, mais propre et fonctionnel. C'est une étape facile et
pratique, pour une nuit en ville en transit.
Le Neptune
Sentido Village de Diani a été très apprécié. Repos, plage, formule club
"all inclusive" sans surprise et à la hauteur des attentes. Nos
chambre donnaient directement sur la mer, mais avec l'inconvénient d'être aux
premières loges de l'animation, et nous qui aimons le calme, avons été gênés
par le bruit de la musique qui ne prenait fin que tard le soir.
Quelques petits conseils:
- Prendre le
temps de bien préparer son séjour: merci internet
- Contacter
plusieurs organismes sur place et faire faire plusieurs devis: par des
réceptifs locaux. il y a de vrais écarts.
- acheter des
cartes routières ou touristiques et des guides, si on en veut, avant le départ
.
- imprimer et apporter les documents de voyage et le contrat de façon à ne pas avoir de malentendus. (nous avons dû payer des suppléments qui étaient en fait comprit dans notre contrat après vérification à notre retour), mais nous ne l'avions pas avec nous, et à six, les dépenses augmentent vite.
- imprimer et apporter les documents de voyage et le contrat de façon à ne pas avoir de malentendus. (nous avons dû payer des suppléments qui étaient en fait comprit dans notre contrat après vérification à notre retour), mais nous ne l'avions pas avec nous, et à six, les dépenses augmentent vite.
- Apporter
suffisamment d'argent liquide pour les pourboires (à notre guide et notre chauffeur, plus les visites) et pour les boissons et les
divers achats.
- Apporter des
vêtements, chaussettes, chaussures, sous-vêtements. à distribuer sur place, au fur et à mesure des déplacements...
Ils ont besoin de tout.
Des cahiers,
crayons sont aussi appréciés par les écoliers.
- ne pas
attendre le dernier jour pour rapporter quelques souvenirs, car nous avons été
pris de court, et nous nous sommes "rabattus" sur les boutiques de
l'aéroport.
- Ne pas
s'affoler pour l'eau (nous en avons eu largement assez), ni sur la qualité de
la nourriture, ni sur les moustiques .
- choisir l'option 4x4 si le budget le permet. C'est bien plus adapté aux explorations dans les réserves, ce qui constitue la majorité du temps, plus robuste et plus sécurisant en cas d'avarie, et bien plus authentique. Pour les déplacements entre les réserves, la vitesse est de toute façon limitée, ça nous permet de profiter des paysages, et les routes sont souvent défoncées. Donc pour nous: pas d'hésitation.
Ne pas hésiter à visiter plusieurs réserves, au prix, il est vrai, de quelques heures de route (entre 2 heures et 6 heures parfois), et cela pour plusieurs raisons :
1- le trajet
entre 2 sites permet d'apprécier la beauté des paysages, la campagne, la
végétation et les villages traversés (ses habitations, ses habitants, la
pauvreté, les sourires, les "Jambo" criés par les enfants avec un
geste de la main)
2- chaque
réserve est réellement particulière, on est très surpris de le constater sur
place à chaque fois. Cette diversité au Kenya est incroyable, même sur une
distance relativement faible.
3- la faune,
adaptée à chaque réserve, est également différente : pour apprécier la grande
diversité des animaux au Kenya, il faut se déplacer sur leurs territoires
: Lions, Éléphants crocodiles, pélicans ... ne vivent pas tous dans le
même endroit !
Quelques
petits regrets:
N'avoir pas eu
plus de temps ou la possibilité d'être plus en contact avec les Kenyans .
Ne pas avoir
été dans une école.
Ne pas avoir
diné dans la brousse autour d'un feu de camp.
N'avoir pas
profité de notre séjour à Naivasha pour explorer la région.
N'avoir pas pu
rencontrer l'organisateur de notre voyage pour le remercier.
N'avoir pas
plus de temps....
Ce
qui nous donne envie de ....
Revenir
Dire merci
Profiter de la vie
Découvrir d'autres contrées
Un DM de maths à finir |
Et oui, c'est
la fin d'un beau voyage.
Ce n'était pas un
rêve. On y a été. En vrai.
Et maintenant
il faut rentrer, dans notre case à nous,
pas tout à fait
comme celle là,
un peu
plus loin , là bas.